Chirurgie faciale

Rhinoplastie

Le terme de « rhinoplastie » désigne la chirurgie plastique et esthétique du nez. L’intervention se propose de modifier la morphologie de la pyramide nasale (soit partiellement, soit dans son ensemble) et vise aussi parfois à corriger d’éventuels problèmes de respiration nasale. 

Une rhinoplastie peut être réalisée isolément ou être associée, si nécessaire, à d’autre gestes complémentaires au niveau de la face, en particulier à une génioplastie (modification du menton, parfois réalisée dans le même temps opératoire pour améliorer l’ensemble du profil). 

L’intervention vise à remodeler le nez pour l’embellir. Il s’agit de corriger spécifiquement les disgrâces présentes, qu’elles soient congénitales, consécutives à un traumatisme, ou dues au processus de vieillissement. 

Le but est d’obtenir un nez d’aspect naturel, s’harmonisant dans ses rapports avec les autres traits du visage, convenant à la psychologie et à la personnalité du patient, et répondant aux demandes de ce dernier.

Chirurgie des oreilles décollées

La correction d’oreilles décollées nécessite une intervention chirurgicale, appelée « otoplastie », visant à remodeler les pavillons jugés excessivement visibles.

L’opération est habituellement réalisée sur les deux oreilles, mais peut parfois être unilatérale.

Une otoplastie se propose de corriger les anomalies du cartilage présentes au niveau du pavillon de l’oreille et responsables de son aspect «décollé». On peut schématiquement distinguer trois types de malformations qui sont souvent plus ou moins associées entre elles :

  • Angulation trop importante entre le pavillon de l’oreille et le crâne réalisant le vrai « décollement » (Hélix Valgus).
  • Taille excessive du cartilage de la conque (cf. schéma) projetant l’oreille vers l’avant, ce qui accentue l’aspect décollé (hypertrophie de la conque).
  • Un défaut de plicature des reliefs habituels du cartilage qui fait que le pavillon de l’oreille a un aspect trop lisse, comme « déplissé » (défaut de plicature de l’anthélix).

L’intervention vise à corriger définitivement ces anomalies en remodelant le cartilage, de façon à obtenir des oreilles « recollées », symétriques, de taille et d’aspect naturels, permettant ainsi de mettre fin aux moqueries et autres remarques désobligeantes susceptibles d’être à l’origine de difficultés psychologiques ou de conflits scolaires.

Chirurgie esthétique des paupières

Les « blépharoplasties » désignent les interventions de chirurgie esthétique des paupières qui visent à supprimer les disgrâces présentes, qu’elles soient héréditaires ou dues à l’âge.

Elles peuvent concerner uniquement les deux paupières supérieures ou inférieures, ou encore les quatre paupières à la fois.

Une blépharoplastie peut être réalisée isolément ou être associée à une autre intervention de chirurgie esthétique du visage (lifting frontal, lifting temporal, lifting cervico-facial), voire une thérapeutique médico-chirurgicale (laserbrasion, peeling, dermabrasion). Ces actes sont susceptibles d’êtres effectués au cours de la même intervention ou lors d’un deuxième temps opératoire.

Une blépharoplastie se propose de corriger les signes de vieillissement présents au niveau des paupières et de remplacer l’aspect « fatigué » du regard par une apparence plus reposée et détendue.

Lifting cervico-facial ou lifting du visage et du cou

Il existe aujourd’hui plusieurs types de liftings qui permettent d’améliorer les disgrâces provoquées par le vieillissement du visage et du cou, soit de manière localisée, soit de manière plus étendue. 

Le lifting cervico-facial est le plus fréquemment réalisé ; c’est la correction chirurgicale du vieillissement au niveau du cou ainsi qu’au niveau du visage depuis la région des tempes jusqu’à la région des bajoues. 

Cette chirurgie à but esthétique ne peut être prise en charge par l’Assurance Maladie. 

L’opération a pour but de traiter l’affaissement et le relâchement de la peau et des muscles du visage (tempes et sourcils, joues, bajoues, ovale du visage) et du cou. L’objectif d’une telle intervention n’est pas de changer la forme et l’aspect du visage. Au contraire, la simple restauration des différentes structures anatomiques de la face et du cou (peau, muscle, graisse) permet à l’opéré(e) de retrouver l’aspect qui était le sien quelques années auparavant.

Réinjection de graisse autologue

Dès que les premières lipoaspirations ont été réalisées, les Chirurgiens Plasticiens ont eu l’idée de réutiliser la graisse ainsi extraite pour la réinjecter en un autre endroit du corps, dans un but de comblement.

Cette technique de réinjection de graisse autologue, appelée lipo-filling, s’est longtemps avérée décevante : la graisse réinjectée avait tendance à se résorber dans une proportion importante, rendant les résultats aléatoires et éphémères.

Cependant les Chirurgiens Plasticiens ne se sont pas arrêtés à ces premières déceptions et ont tenté de comprendre les raisons de ces échecs. D’étape en étape, les résultats se sont améliorés, mais c’est surtout à partir de 1995 que la réinjection de graisse autologue, aussi appelée Lipostructure est devenue une méthode réellement fiable (S. COLEMAN).

Le principe est de réaliser une véritable auto-greffe de cellules graisseuses par réinjection de la graisse prélevée sur le patient lui-même.

Injection de produit de comblement

Face à la demande de plus en plus forte pour des techniques douces de Médecine Esthétique (non chirurgicales) visant à lutter contre les effets du vieillissement, le nombre et la qualité des matériaux injectables a considérablement évolué ces dernières années et leur utilisation est devenue extrêmement fréquente. Il s’agit de produits fluides qui peuvent être injectés, soit pour remodeler certaines parties du visage, soit afin d’obtenir le comblement de rides, sillons ou autres dépressions de la face.

Une séance d’injections peut être réalisée isolément, mais peut aussi compléter des techniques médico-chirurgicales de rajeunissement plus radicales telles que resurfaçages (peeling, laser, dermabrasion), blépharoplasties (paupières supérieures et/ou inférieures), liftings etc… Elle peut aussi se faire parallèlement à des injections de Toxine Botulique visant à diminuer le tonus de certains muscles responsables de l’apparition de rides.

Une injection de produits de comblement se propose de corriger, par un moyen simple et rapide, certains signes de vieillissement ou disgrâces présents au niveau du visage, en remplissant ou en donnant du volume là où cela est nécessaire.

Injection de toxine botulique à visée esthétique

La toxine botulique est une substance qui diminue la contraction des muscles en agissant au niveau de la jonction neuro-musculaire (action myorelaxante).

Depuis 1975, les médecins utilisent la toxine botulique pour corriger le strabisme de l’enfant, les tics du visage et les clignements incontrôlables de l’oeil.

En France, les premières autorisations de mise sur le marché (A.M.M.) sont apparues à partir de 1990 pour certaines indications pathologiques (ophtalmologie, O.R.L, rééducation fonctionnelle, neurologie)

En ce qui concerne l’esthétique médicale, le Docteur CARRUTHERS, ophtalmologiste au Canada s’est aperçu le premier que ses patients traités par la toxine botulique avaient moins de rides autour de l’oeil que les autres. En 1990, une patiente observatrice lui demanda d’harmoniser l’autre oeil : c’est ainsi que l’indication esthétique est née.

La toxine botulique sous le nom de BOTOX a reçu, aux Etats-Unis, l’autorisation de la Food and Drug Administration (FDA) en 2002 pour son utilisation dans le traitement des rides inter-sourcilières ou « rides du lion ».

En février 2003, les autorités administratives françaises chargées du contrôle des médicaments ont pour la première fois délivré une autorisation de mise sur le marché (A.M.M.) dans un but esthétique à la toxine botulique sous le nom de VISTABEL (laboratoire ALLERGAN). Cette autorisation concerne l’utilisation esthétique pour le traitement des rides de la glabelle (rides inter-sourcilières ou « rides du lion ») sous certaines conditions de compétence des praticiens et de modalités d’utilisation.

Pour le cas où des injections seraient pratiquées dans le domaine de l’esthétique en dehors de ce site anatomique, elles seraient alors réalisées « hors A.M.M ».

En pratique, les indications les plus classiques de la toxine botulique dans le domaine de l’esthétique concernent les rides inter-sourcilières, les rides du front et les rides de la patte d’oie.